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Depuis un an, la bande de Gaza est soumise à d’intenses combats et aux bombardements israéliens, en représailles aux massacres et à l’enlèvement de nombreux otages par des milices terroristes du Hamas, le 7 octobre 2023.
La presse, cependant, ne peut toujours pas entrer dans cette enclave. L’accès en est interdit par Israël. Il est donc impossible de voir directement ce qui s’y passe. Impossible de rendre compte par nous-mêmes des destructions massives, des dizaines de milliers de morts et de blessés palestiniens sans dépendre de la communication de chaque camp.
Les journalistes palestiniens bloqués dans Gaza ne bénéficient quant à eux d’aucune protection. Plus d’une centaine d’entre eux ont été tués, et il a été démontré que plusieurs dizaines parmi eux l’ont été dans le cadre de leur travail. Les correspondants des agences de presse, des chaînes de télévision ou de radio, les interlocuteurs des médias que nous représentons sont, comme l’immense majorité des Gazaouis et de leurs familles, déplacés, leurs vies mises en danger. Ils sont régulièrement soumis à de nombreuses coupures d’électricité et des moyens de communication, empêchant de transmettre à l’extérieur ce qu’ils voient et entendent.
Cette situation, que nous avions déjà dénoncée il y a un an, est sans précédent. Il revient aux rédactions, comme dans chaque conflit armé, de mesurer les risques d’envoyer ou non leurs journalistes sur un terrain de guerre, comme elles le font à travers le monde.
Nous le répétons, la désinformation et le mensonge sont aussi des armes de guerre des différentes parties prenantes au conflit. Empêcher les journalistes d’exercer librement leur métier ne peut que les servir. Ce droit d’informer et d’être informé est le pilier de nos démocraties. Il s’agit d’une liberté fondamentale, inscrite dans l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Nous demandons donc aux autorités israéliennes de préserver la sécurité des journalistes qui tentent actuellement de travailler à Gaza et d’ouvrir ce territoire à la presse internationale pour qu’elle y fasse son métier : informer sans entrave et témoigner de la marche de cette guerre, l’une des plus meurtrières et violentes de ce début du XXIe siècle.
Les sociétés de journalistes et de rédacteurs de : Arte, BFM Business, BFM-TV, Blast, Challenges, France 24, France Télévisions rédaction nationale, France 3 rédaction nationale, Franceinfo TV, Franceinfo.fr, Konbini, LCI, L’Express, L’Humanité, Le Figaro, Le Monde, L’Informé, La Tribune, La Vie, Le Télégramme, Libération, Mediapart, Premières Lignes TV, Radio France, RFI, RMC, RTL, « Sept à huit », Télérama, TV5 Monde, L’Usine nouvelle, ainsi que Reporters sans Frontières.
La Société des rédacteurs du « Monde » et Collectif de sociétés de journalistes et de rédacteurs
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